les 150 ans de la ligue

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La création de la Confédération nationale des Groupements parascolaires de l’enseignement officiel (CNGPEO) – aujourd’hui, Confédération Parascolaire.

La création de la Confédération nationale des Groupements parascolaires de l’enseignement officiel (CNGPEO) – aujourd’hui, Confédération Parascolaire.

(décembre 1960)

Idée latente au sein de la nébuleuse laïque depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la création d’un mouvement de jeunesse est envisagée très concrètement à la fin des années 60’ par le Bureau de la Ligue de l’enseignement. Limitée dans ses ambitions par sa structure centralisée, par son manque de relais au sein de la jeunesse de l’enseignement officiel, par la forte concurrence des mouvements préexistants et par ses faibles moyens financiers, l’association se tourne avec lucidité vers un nouveau mouvement sociétal en construction depuis la fin des années 50’ en Belgique : le mouvement parascolaire. En effet, au sein de l’agglomération bruxelloise, des groupements parascolaires très dynamiques, issus essentiellement de l’enseignement officiel, se rapprochent à la fin des années 60’ afin de proposer des activités communes et de se donner une certaine visibilité. La Ligue y voit l’occasion de nouer un dialogue avec une jeunesse en pleine ébullition qui désire activement s’investir dans les structures du mouvement parascolaire et plus généralement dans les rouages politiques de la société. Au départ de ce noyau d’expériences bruxelloises, la Ligue espère dès 1967 pouvoir unifier dans un cadre laïque les différents groupements parascolaires francophones et se faire reconnaître comme mouvement de jeunesse. Appuyée par Pierre Van Bergen et à la suite de prises de contact avec les cadres du mouvement, la Confédération nationale des groupements parascolaires de l’enseignement officiel est créée en juin 1968 à Lesve dans la foulée des révoltes étudiantes de Mai 68 à l’initiative de la Ligue de l’enseignement.

Photo d’un camp parascolaire de la Confédération organisé au Val d’Aoste (période 1969-1972). http://www.paintedlights.com/CPALI/Ch9-FR.PDF

Photo d’un camp parascolaire de la Confédération organisé au Val d’Aoste (période 1969-1972). http://www.paintedlights.com/CPALI/Ch9-FR.PDF

La Confédération est directement intégrée au sein de l’association en tant que section à part entière (partage des structures et des finances) mais conserve une totale autonomie dans sa gestion et son fonctionnement. Les missions que se fixe la C.N.G.P.E.O. sont le renouvellement permanent de l’école comme structure sociale, la responsabilisation de la jeunesse et plus concrètement l’extension du réseau parascolaire, sa généralisation en Belgique francophone et la formation de ses cadres. D’un point de vue pratique, la C.N.G.P.E.O. assure durant ses premières années de fonctionnement de nombreuses activités d’animation et de formation (camps et expéditions européennes, réseau de ciné-clubs, activités de plein air, audiovisuelles, formation à l’animation, etc.). Elle contribue grâce aux accords passés avec les Ligues de l’enseignement étrangères (principalement celle de France et d’Italie) à l’élaboration d’un mouvement parascolaire européen et laïque particulièrement dynamique durant les années 70’. Le mouvement parascolaire est cependant victime de ses ambitions. Parce qu’il porte un message résolument révolutionnaire pour l’époque (transformer l’école, responsabiliser la jeunesse, promouvoir la pédagogie active, la cogestion, etc.), les pouvoirs publics et une grande partie des préfets des établissements scolaires vont freiner ou montrer une grande réticence à l’extension du mouvement. Roland Delbaere, le premier président de la C.N.G.P.E.O., résume le mouvement parascolaire dans ces termes : il est « une sorte de creuset où se forgent les idées éparses qui, expérimentées à la base et en dehors des contraintes administratives traditionnelles, pourraient être appliquées à grande échelle ». Une des grandes préoccupations de la C.N.G.P.E.O. pendant ses dix premières années d’activité sera de lutter contre l’hostilité des préfets et directeurs d’établissements scolaires par un travail de sensibilisation permanent. Elle est toutefois reconnue le 22 novembre 1972 comme mouvement de jeunesse par le Conseil national de la jeunesse et le 17 janvier 1973 par le ministère de la Culture française. La C.N.G.P.E.O. révise dans la foulée ses statuts, se constitue en tant qu’A.S.B.L. et est désormais totalement indépendante de la Ligue au niveau financier, mais également du point de vue de son organisation et de sa structure. Cet état de fait lui permet de rejoindre le C.A.L. comme organisme autonome durant l’année 1973. La C.N.G.P.E.O. continue toutefois à entretenir au cours des années 70’ un partenariat privilégié avec la Ligue de l’enseignement en tant qu’association adhérente ; tant d’un point de vue idéologique qu’à travers son activité de coordination du mouvement parascolaire.

La Villa du Fonds Social construite en 1958-59 par les élèves de l’athénée d’Ixelles afin de permettre aux élèves les plus démunis de visiter la côté belge dans le cadre des activités parascolaires. Le groupement de l’athénée d’Ixelles est l’un des tout premiers et des plus dynamiques groupements parascolaires des années 60’ et 70’. Aujourd’hui La maison de vacances "Les Petits Oiseaux" à Oostduinkerke.

La Villa du Fonds Social construite en 1958-59 par les élèves de l’athénée d’Ixelles afin de permettre aux élèves les plus démunis de visiter la côté belge dans le cadre des activités parascolaires. Le groupement de l’athénée d’Ixelles est l’un des tout premiers et des plus dynamiques groupements parascolaires des années 60’ et 70’. Aujourd’hui La maison de vacances « Les Petits Oiseaux » à Oostduinkerke.