
1872: « En finir avec les compromis et les transactions et les demi-mesures » – début du conflit enseignement catholique/ enseignement laïque
Auguste Couvreur déclare, le Ier juin 1872, lors de son installation comme Grand Maître du Grand Orient de Belgique: « Nous n’avons qu’une seule arme, mais elle est magique; elle doit nous assurer la victoire. Cette arme, c’est l’éducation, c’est l’instruction, c’est la science. Ici, toutefois, se présente pour nous, maçons belges, un premier obstacle: la législation. La législation qui a livré nos écoles à un clergé ennemi de la liberté, ennemi des lumières. Grande faute que nous expions chèrement. Le législateur libéral aura à la réparer dès que, par l’union du parti dans les voies du progrès, il aura reconquis les suffrages de la majorité du corps électoral. Qu’a-t-on fait de nos enfants? Des générations de crétins ou des sceptiques mûrs pour tous les dogmes. Même l’enseignement religieux est nul. C’est un formulaire vide de sens et d’idées, hors de la portée des intelligences enfantines. L’enseignement de la morale n’existe pas… . Pour l’honneur et le salut du pays, il faut qu’un pareil état de choses cesse. Il faut en finir avec les compromis et les transactions et les demi-mesures. Il faut que le clergé rentre dans le droit commun ». Auguste Couvreur sera président de la Ligue de 1878 à 1880.